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Interview

5 Questions à Muriel Douru

Muriel Douru fait partie de ces personnes qui ont deux mille étiquettes de sorte à ne rentrer dans aucune case.
Elle fait tout avec fougue et passion, dans une énergie tourbillonnante qu’elle arrive cependant à canaliser à merveille. Probablement grâce au yoga 😉

Autrice et illustratrice. Militante écolo de la première heure. Féministe. Elle est aussi passionnante à écouter qu’à lire. Ultra engagée, sans concession, sans tabou, elle bouscule, elle dérange avec ses mots et ses dessins, et c’est justement ses meilleurs outils pour éveiller les consciences.

Mu c’est aussi une copine depuis 1000 ans. C’est une amie avec qui j’ai manifesté, avec qui on a refait le monde autour de diners sans fin, avec qui on a voyagé, avec qui on a beaucoup ri, et elle a été particulièrement présente dans notre parcours Pma.
Cette pétillante brunette aux ongles (toujours) rouges devenu nantaise depuis quelques années est aussi une yogini depuis toujours. C’était donc une évidence qu’elle réponde ici à mes immuables 5 questions sur sa pratique du yoga.

Comment es-tu tombée dans le yoga ?

Il y a 20 ans, un peu par hasard.

La première fois, je suis allée avec ma compagne de l’époque à un cours d’essai dans un studio de danse branchouille du 9ème arrondissement de Paris, où je vivais à l’époque. Je me souviens que le prof avait l’air très surpris de nous voir débarquer et qu’il semblait avoir des doutes sur nos capacités, mais à la fin de la séance- que j’avais trouvée très dure !- il était venu me voir pour me dire que je devrais continuer.

Je n’ai pas suivi son conseil de suite, mais j’ai refait un essai, quelques années plus tard, avec un prof du 11ème arrondissement que j’ai trouvé plus doux et que j’ai adoré. À partir de là, je n’ai plus arrêté.

Photo ©Muriel Douru

Quel est le bénéfice le plus important au quotidien que le yoga a apporté à ton corps ou t’a apporté ?

Je sors toujours d’une séance de yoga avec une sensation de bien-être exquise, comme c’est toujours le cas quand je fais du sport (la course à pieds, par exemple, que je pratique aussi de façon régulière).

Le sport, j’ai toujours un peu la flemme de m’y mettre au départ, mais je ne le regrette jamais !

Le yoga a, en plus, cette faculté de faire un bien fou à mon dos qui souffre d’être en posture assise, toute la journée, de détendre mes muscles rabougris et d’apaiser (un peu) mon cerveau. La sensation d’un corps léger, aérien, après une séance de yoga, est délicieuse.

Le plus émouvant dans ma relation au yoga a été ma grossesse: ma fille bougeait tout le temps dans mon ventre durant les séances, au point que je riais toute seule (enfin, non, avec elle à l’intérieur) dans le silence des cours ! Je garde en mémoire une émotion physique très vive et une harmonie avec elle, précisément pendant la pratique du yoga.

Après je ne vais pas te mentir, j’avoue que le yoga m’emmerde aussi, parfois, et je suis une adepte des séances régulières, mais courtes. 
C’est sûrement dû au fait que je suis toujours en train de bricoler, de jardiner et que j’ai du mal à me « poser » très longtemps…

Que fais-tu quand une posture de yoga te résiste ?

Je m’accroche à ma volonté, je force un peu mes muscles quitte à recommencer plusieurs fois. Je n’aime pas trop « ne pas y arriver », même si j’ai bien conscience que c’est antinomique avec le principe même du yoga !

Illustration ©Muriel Douru pour Ed. Mango
Illustration ©Muriel Douru pour Ed. Mango

Qu’est-ce qui n’est pas yogi chez toi ? Le moins yogi chez toi comme attitude ?

C’est la société dans laquelle nous vivons qui n’est pas yogi !

On subit une telle pression, tout le temps, un rythme d’enfer, la pollution, les mauvaises postures au quotidien (8h par jour assis devant un ordinateur, par exemple), l’absence de nature, la course à l’argent pour payer le loyer et pour espérer manger sainement,…

C’est difficile de s’extraire de ce cirque, mais c’est devenu essentiel à mon bien-être et j’y travaille. J’étais beaucoup « non yogi » avant, surtout quand je vivais à Paris, mais depuis que j’ai découvert la permaculture, c’est devenu une telle passion, une telle source de réconfort, que je passe désormais des heures entières dans mon jardin à planter des fleurs et des patates.

Avec ma chèrie, on a carrément acheté une ancienne ferme qui date de 1741, avec un hectare de terrain, pour la transformer en écolieu. On bosse comme des dingues dedans parce qu’il y a tout à faire, mais on a un enthousiasme et un plaisir fou à travailler sur ce projet.

Nous avons pour objectif d’avoir, grâce à ce lieu, une vie la plus « yogi » possible- proche de la nature, des animaux, des gens sympas et simples, pas prétentieux- à l’avenir.

Es-tu plutôt legging à paillettes et léopard ou total look noir invisible ?

Alors question look et ça craint de l’avouer à une Diva, mais je m’en fous totalement. Je mets un vieux legging confortable, même s’il est troué et zou.

Ce qui est dingue c’est qu’à la base, j’ai une formation de styliste ! 
Mais ça fait des années que je travaille à ne plus me soucier de mon allure et ça m’arrive très souvent de sortir sans jeter un regard au miroir, ce qui aurait été impossible avant.

Je crois que le fait de vieillir, mais aussi de passer des jours dans ma ferme qui se trouve dans un hameau de 300 habitants, sans quitter mes grosses bottes en plastique et mon jeans plein de terre m’a appris à relativiser les apparences 😉

La Sélection pour Muriel

Même si on a bien compris que le look n’a (plus) aucune importante pour la belle, j’ai choisi des produits selon ses principes et ses convictions. Avec des matières recyclées, éco-soursées avec une vraie traçabilité, responsables et respectueuses pour l’environnent.

Tapis Yogamatata
Top Yoga Searcher
Legging Organic Basics

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